André, qu’est-ce qui vous a amené à pratiquer cet instrument ?
Au début il s’agissait plus d’une motivation de mes parents. Au moment où il fallait que je choisisse un instrument, j’hésitais entre le piano, le violon et la flûte traversière ou clarinette. Après un court temps de réflexion je me suis dit que le piano était l’instrument avec lequel je pourrai être le plus indépendant.
En effet il a le précieux avantage sur la majorité des instruments de contenir pratiquement tout un orchestre à portée de main. Grace à lui, j’ai pu découvrir les joies de la composition car au même titre que l’orgue, il facilite la compréhension de la théorie musicale.
Comment l’enseignez-vous à votre tour ?
J’ai eu une variété de professeurs à la pédagogie très différente. Selon moi, l’apprentissage d’un instrument vient avec son origine, ses grands compositeurs, de la patience et une grande écoute.
Pendant mes cours, je travaille essentiellement la théorie, la technique et je contrôle l’effort effectué par mon élève pendant la semaine. Je ne peux pas apprendre à mon élève à sa place à lire les notes. Je laisse une certaine part de travail personnel à effectuer afin qu’il puisse progresser et être autonome.
Que demande comme capacité cet instrument ?
Le piano est un instrument complexe qui nécessite beaucoup de patience et de ténacité. Il faut savoir lire deux lignes en même temps ainsi que jouer des deux mains. C’est une compétence que le cerveau doit apprendre avec les années mais surtout beaucoup de pratique.
Tout comme le vélo, en s’exerçant régulièrement à des mouvements, notre cerveau enregistre et acquiert la technique pianistique. A éviter avant tout de se rigidifier les poignets et les coudes, la souplesse et la détente sont des points essentiels quant au bon développement de la pratique de l’instrument.